Moment du RP : Suite à la prise de Port-Réal par Lord Eddard Stark au nom de Robert Baratheon. Eddard est témoin d'une chose qu'il ne pensait pas possible dans la salle du trône de fer. Jaime Lannister a tué le roi fou.
Lieu : Salle du trône de Fer, Port-Réal.
What are you doing ?
Feat. Jaime Lannister
Le siège de Port-Réal semblait avoir duré une éternité. Les hommes sous mon commandement étaient exténués, mais ce n’était rien en comparé de ceux qui étaient dans la capitale. La population ne recevait plus de vivres de l’extérieur et commençait à mourir de faim. J’avais horreur de ce genre de situation , tuer des innocents ce n’était pas pour moi. J’eus vent que le Roi était complètement fou et voulait faire une contre attaque qui pouvait ruiner bien des vies.
Pendant que Robert Baratheon s’amusait avec des prostitués ,car monsieur avait été blessé en combat, Moi j’étais là. Je décidais de prendre la ville au nom de Baratheon. Je n’avais aucunement envie de prendre ce fichu bout de fer qu’ils appelaient trône. Je ne voulais qu’une seule chose : Rentrer chez moi dans le Nord et vivre ma vie en paix loin de tout ce foutoir qu’était devenu Port-Réal. La ville était en décripitude. L’odeur qui se dégageait nauséabonde, les soldats du roi beaucoup facile à battre et à tuer. Nous avancions comme un couteau chaud dans du beurre. Je n’avais pas le choix, je devais me rendre dans la salle du trône et faire plier cet homme.
Une surprise de taille m’y attendait. Pas le genre de surprise qui faisait plaisir, loin de là. Jaime Lannister se tenait à côté du corps du roi, son épée était pleine de sang et le Targaryen gisait dans sa propre marre rouge. Sans me poser de question je me retournais pour fermer la lourde porte j’avançais vers cette scène horrible. Le fils Lannister avait trahi le roi. Il avait failli à son devoir le plus sacré. J’étais hors de moi. Cette famille était sans doute la plus dangereuse des sept couronnes.
« Qu’avez-vous fait Sir Lannister?!?! »
Ma voix avait tonné. Mon épée était prête pour le combat. Je n’avais pas peur pour ma vie, mais pour celle du futur roi qu’était Robert Baratheon. Je pointais mon épée vers Jaime sans trembler. Les hommes de notre carrure en avait vu d’autres. Je contrôlais ma respiration sans le quitter une seconde du regard. J’étais si proche du corps que le sang du roi arrivait à mes pieds. Mais, peu importe.
« Reculez »
J’avais donné mon ordre calmement, mais avec un regard lourd. Le Lannister avait intérêt à écouter. J’aurais une bonne discussion avec lui ensuite, mais il devait d’abord lâcher son arme. Hors de question que je meurs après toute la souffrance que j’avais vécu. La mort de mon frère, de ma sœur, de plusieurs de mes amis et le fardeau qui m’accablait en secret.
L'odeur de la mort s'est installée dans la salle du trône. Cette dernière ne me dérange pas. Je la connais depuis l’enfance. Elle empestait sur mon premier champs de bataille. J'avais dix ans quand j'ai tué pour la première fois. Je n’oublierais jamais la stupeur dans le regard du mourant. Tuer par un enfant devait lui paraitre inconcevable...
On ne peut jamais oublier ce regard vidé de lumière. Cet inconnu m'attendra sans doute aux portes des enfers.
Je marche autour d'un nouveau cadavre. C'était un roi il y a peu. Désormais, il est aussi impressionnant qu'un sac d'ordures oublié dans une rue. Avoir pris sa vie fut aussi facile que de tuer une vache.
Non... le regard si doux d'une vache m'aurait rendu impuissant et compatissant...
Je suis fatigué... Je suis pressé de voir cette journée s'achever d'une manière ou d'une autre... J'en suis là de mes pensées quand la porte de la salle du trône s'ouvre avec fracas. La silhouette reconnaissable entre toutes du seigneur de la Maison des Stark me fait face.
Je soupire. Pourquoi entre tous, faut-il que ce soit ce parangon de vertus... Son visage est traversée d'une indignation parfaitement outragée. J'écoute de manière distraite ses paroles que je sais sincèrement horrifiées.
Je me demande pourquoi je déteste tant cet homme admirable....
Après une bataille hautement meurtrière, il est encore d'humeur à m'affronter. Son arme est pointée sur moi. J'ai l'air de m'en moquer, mais je suis attentif à ses paroles. Je fais quelques pas vers lui.
Vous ne devriez pas sortir votre épée inconsidérément... On ne menace pas si on est pas près à tuer ou être tué.
Je ne peux m’empêcher de rire.
Me tuer ne vous empêcherez pas de dormir.... Mais tachez de prendre le temps de la réflexion... Je peux vous tuer sans effort, mème si j'étais manchot. La nature est injuste, elle a fait moi un meilleur combattant que vous.
Je m'avance vers lui. Je tiens ma lame ensanglantée avec négligence.
Vous ne prendrez mon épée que sur mon cadavre. Alors qu’allons bien pouvoir bien faire?
Je tiens la garde fermement. Mes talents d'escrimeur ne sont pas une légende. J'espère que Stark garde encore un peu instinct de survie pour s'en souvenir.
Nous pouvons discuter ou vous pouvez mourir...
Je trouve tout compte fait la situation distrayante et j'aime les choix simples.
Décidez pour vous de la fin de cette journée, seigneur du Nord
Le beau garçon de Tywin Lannister était une fine lame. Je n’avais aucun doute sur ces talents, mais faire le fanfaron n’arrangeait pas sa situation. Il avait tué le roi à qui il avait prêter allégeance. Il devait lui donner sa vie et non prendre la sienne. Il avançait vers moi en tenant son épée avec nonchalance. Je reculais d’un pas bien calculé. Je n’allais pas mourir sous la lame de ce blond prétencieux avec une estime plus grande que tout Westeros. Je ne baissais pas ma garde. La position défensive que je prenais , se faisait naturellement. Ma réputation n’était pas non plus à faire.
« Cessez de vous écoutez parler Sir Lannister, Vous êtes d'un ennui mortel. Je ne suis pas là pour mourir mais bien pour prendre Port-Réal au nom de Robert Baratheon. »
Je parlais sur un ton neutre. Il me décourageait grandement. Je rangeais finalement mon épée dans son fourreau pour me tenir droit devant lui. Le jour où j’allais plier un genou devant un Lannister n’était pas venu. Il voulait que je décide de ma fin de journée? Je décidais de rester en vie, pour ma femme, mon meilleur ami et pour le Nord. Je restais un moment sans bouger, ne regardant pas le corps du Targaryen qui gisait au sol. Je plaignais mentalement ceux qui allaient nettoyer ce massacre. « Discutons entre hommes. À moins que vous ayez besoin d’avoir la voix de votre père derrière vous en tout temps? »
Je me doutais que Tywin devait être derrière cette histoire dans une certaine mesure. Cet homme était tout sauf un imbécile, il aimait avoir le pouvoir sur les Sept couronnes de manière subtile. Un talent habile, mais il ne manipulait pas le Nord. J’étais le seul à pouvoir le faire et j’étais fier de dire que mon peuple se portait bien loin de toute cette tension inutile. « Rangez votre épée Jaime. »
Je n’avais pas envie de me répéter. J’avais accepter de ranger mon arme pour diminuer les tensions, mais je restais sur mes gardes une main sur le pommeau de mon épée par précaution. J’étais en sueur et mon armure avait de nombreuses traces de sang encore fraîches signe de mon passage dans la ville. L’envie de lui sauter à gorge était forte, mais je n’étais pas Robert Baratheon. J’étais tout le contraire. Je réfléchissais et j’agissais ensuite. Mon pouls avoisinait les 120 avec le stress et les efforts physiques survenus plus tôt. Je tâchais de le descendre lentement en restant calme malgré la peur qui me tiraillait l’estomac. Je devais me sortir de là vivant.
J’observe le seigneur du Nord devant moi. Je ne peux me défendre d'un sourire. Les hommes d'honneur ont quelque chose de désespérément prévisible. Sa parole est ma meilleur protection. Elle l'enchaine bien mieux que n’importe quels liens.... Je contemple mon épée toujours dégoulinante de sang. Je léve la main comme pour suspendre un tournoi. "Laissez moi un instant."
Hors de question que je laisse ce sang pourri sécher sur ma lame. Je saisis une cruche de vin négligée par le roi fou. J'en verse le contenu en espérant dissoudre un peu le sang. J'attrape un bout du manteau royal resté au sol pour nettoyer le liquide infecte. Je continue ma tache sans lever les yeux et tout en parlant.
Je vous ennuie... J'en suis blessé... Parce que vous m'amusez. J'aurais aimé un sentiment réciproque
Je me décide à le regarder. Sa colère et son exaspération sont palpables. Je m'en réjouis.
Vous voulez une discussion entre hommes....
Cette fois, mon rire est franc
Quelle entrée en matière virile, si typique des hommes du nord.
Je range mon épée dans son fourreau. Je regarde le cadavre du roi avec une certaine lassitude. Et je me souviens que la carcasse du seigneur Rossart devait pourrir quelque part un peu plus loin. J'avais tué cet incendiaire comme on coupe la tête d'un serpent.
Le sauvetage de l'intégralité d'une population pourrait m’être reconnu à la fin de cette journée...
Je hausse les épaules. L'image d'un régicide, traitre à son serment de vassal semblera plus naturelle à porter pour un Lannister que celle d'un bienfaiteur
Les Baratheon aiment le carnage. Je suis surpris de l'absence de votre maitre.
Je me fige comme si une idée étonnante m'avait traversé.
Suis-je bête... Une blessure quelconque doit le retenir dans un bordel. Les cuisses des femmes ont plus de charmes que vous.
Je regarde l'homme devant moi drapé dans sa dignité chevaleresque Votre amitié me stupéfie. Elle est pour moi un mystère
Je n'envie pas cette relation. On n'est jamais trahi que par ses proches, ses vassaux....
Mais savez-vous qu'aujourd'hui, j'ai plus fait pour votre ami que vous même? Savez-vous ce qu'il verra avec ses yeux d'homme politique froid et assoiffé de pouvoir. Plus de roi, plus de problème!
Je reste songeur
Et qu'avez-vous dit? Je suis la marionnette de mon père.
J'ai un rictus qui n'est ni un sourire, ni une grimace.
Je ne serais rien sans lui. Comme vos enfants seraient des cadavres en sursis sans vous. Personne n'est libre. Si vous l'étiez, vous seriez ailleurs à cet instant
Le fils Lannister était d’une nonchalance et d’une arrogance sans limite. Il prenait tout son temps pour nettoyer sa lame. La mienne avait tellement eu de sang que celui-ci avait séché par certains endroits. Il narguait le Nord et du coup mes ancêtres et ma famille. Je me devais d’être le plus mature et réfléchis des deux. Il devait me prendre pour un simple chevalier lui et son orgueil. Je poussais un soupir de découragement.
J’allais ouvrir la bouche lorsqu’il parla de Robert Baratheon. On ne s’attaquait pas à mes amis. Il blessa mon orgueil dans la foulée et j’eus un petit rire sarcastique en le regardant. Il n’avait rien compris ou du moins ne voulait rien comprendre. Il n’avait d’yeux que pour sa gueule de beau gosse blondinet consanguin. Il parlait même de mes enfants. Catelyn n’avait pas encore accouché aux dernières nouvelles de notre premier enfant. Je montais à la hauteur de Sir Lannister. Hors de question qu’il se tienne plus haut que moi. Nous étions deux hommes de valeurs et des guerriers dans cette situation. « Baratheon n’est pas mon maître mais mon ami. Ne parlez pas de choses que vous ignorez. Je ne crois pas que vous soyez du genre à avoir des amis. Le soutient de votre père semble vous être totalement suffisant. Vous pensez avoir fait plus que moi dans cette guerre? Soit que votre orgueil se fasse plaisir, je ne suis pas là pour le prestige ni pour la gloire. Ce ne sont pas là mes aspirations loin de là. Ne mêlez pas mes enfants. Je n’en ai point encore, mais ça vous deviez sans doute le savoir. C’est une chose que vous ne connaîtrez jamais. Ma liberté est celle du Nord. Lorsque l’hiver viendra vous serez content de nous avoir à cet endroit. Vous n’êtes pas fait pour le froid glacial et la mort qui règne sur ces terres. »
Je regardais la tête plus loin du roi fou avant de ramener mon regard sur Sir Lannister. « Comment vous faire confiance alors que vous venez de tuer le propre roi à qui vous aviez prêté allégeance? Vous étiez sancé le protéger, pas le tuer Sir Lannister. Expliquez moi et je vous soutiendrai malgré le fait que vous soyez un régicide aux testicules broyés par son propre orgueil. Vous êtes intelligent Sir Jaime. Ne faites pas l’imbécile.»
J’étais calme et serein. Ce genre de conversation était hautement importante. Je pouvais faire continuer cette guerre en un claquement de doigt en discutant avec Baratheon dans le bon sens ou non. Nombreux étaient ceux qui pensait que le trône de fer devait me revenir ayant tout fait. Mais, je me refusais à ce fardeau. Cette chaise était maudite tout comme ceux qui si tenait trop près.
Finalement, la réputation de calme et de maitrise du seigneur Stark est très surfaite. Je le vois monter les marches pour me défier les yeux dans les yeux. Quelque chose l'a touché... Je me demande si quelque part, il ne cache pas un complexe d’infériorité. Je l'écoute débiter un discours moralisateur forcement ennuyeux. Mon visage doit trahir quelque chose comme de l'ennui. Je recule d'un pas. Ce n'est pas de la peur. Juste un début de tension dans mon corps.... Je supporte difficilement la proximité. C'est sans doute la raison qui me fait faire le vide autour de moi au cours d'une bataille dans le sang...
Je ne confierais mes états d’âme et mes doutes qu'à une seule personne, mon frère Tyrion. Et pour être honnête, je n'ai besoin que de trois personnes en ce monde... ma soeur, mon frère, et moi-même... et c'est bien suffisant. Quoi?.... j'ai oublié mon père. Surement parce que sa mort me semble proche. Les parents ne sont pas sensés survivre à leurs enfants. Vous tenez un bien étrange discours... Vous croyez vraiment en ce vous dites?
Mon mépris affiché doit lui faire l'effet d'une gifle
Vous avez raison. L'amitié m'est étrangère. Et j'en suis heureux. Et vous savez pourquoi? En amitié, il faut être l'égal de l'autre.
La simple idée de considérer un homme ou une femme comme mon égal me donne envi d'égorger...
Dites-moi en quoi vous l'êtes de Baratheon?
Je considère le seigneur du nord si humble et courageux et Baratheon si doué pour la débauche et le complot. Je donne peu d'années à ce dernier pour perdre sa beauté virile et ressembler à l’extérieur ce qu'il est à l’intérieur. C'est à dire, un gros porc... Je pense que le symbole des Loups est un vol de votre Maison. Vous êtes davantage des chiens et votre maitre vous envoie affronter la mort à sa place. Il aime mieux se coucher devant une armée de putes que se trouver là. Il est comme n'importe quel politique. Pourquoi courir des risques quand d'autres sont prêts à le faire pour rien...?
Je sens l'odeur de la mort. Je la trouve plus excitante que le sexe. Vous pouvez tenter de me tuer. Je ne suis pas assez fou pour ignorer que vous en êtes capable.
Je lui souris. Je ne suis pas nerveux ou angoissé. Je me sens vivant et prêt au combat à cet instant
Vous pouvez même sortir de cette pièce avec ma tête. Mais je vais vous prédire la suite. Les Lannister ne bougeront pas. Ce ne sera pas nécessaire. Votre ami choisira le clan des Lions. Il démantèlera votre demeure pierre par pierre et enterrera votre clan dessous. Votre tête sera suspendue au-dessus des ruines pour les contempler Et savez-vous pourquoi? Parce qu'il veut le trône plus que tout. Aucun amour, aucune amitié ne peut rivaliser face à ce désir. Seuls les Lions peuvent lui accorder ce qu'il veut
Cet homme commençait réellement à m’énerver. Il semblait apprécier plus que tout au monde le son de sa propre voix qui n’avait abslument rien de mélodieuse à mes oreilles. Je me mettais à rigoler légèrement. Ce n’était pas de la nervosité, loin de là. Je le trouvais pathétique à faire le paon devat moi alors qu’il n’avait tout simplement pas répondu à la question que je lui avais posé. Il avait choisi de l’éviter comme la peste et ce comportement était puérile comme la gamin qu’il était. J’avais en face de moi un homme à peine sortie de l’adolescence qui croyait avoir le droit de tout dire sous prétexte que sa famille était celle des Lannister. Qu’il me traite de chien si ça pouvait lui faire plaisir. Je le voyais comme un lion castré par son paternel et dominé par ce dernier avec la queue entre les jambes.
« Vous vous écoutez parler parfois Sir Lannister? Vous évitez de répondre à la question que je vous ai posé, ce qui m’indique que votre assassinat était purement réfléchi. Je vais répéter ma question une dernière fois de manière plus direct : Pourquoi avez-vous tuer Aerys Targaryen votre roi en qui vous aviez prêté allégeance? »
Ce que le fils de Tywin Lannister ignorait, était que j’étais blessé. Il était donc hors de question que je me batte. Une flèche avait pénétré mon flanc gauche et je l’avais cassé à rat l’armure. De cette façon, je pouvais continuer de me battre, mais le taux d’adrénaline qui circulait dans mes veines n’était plus aussi important que quelques minutes plus tôt et la douleur commençait à faire son apparition. Le sang ne s’écoulait pas vraiment de la blessure, mais lorsque j’enlèverais cette charmante amie se serait une toute autre histoire.
Je regardais ce trône en grinçant un peu les dents. J’aurais pus y être assis, mais ce n’était pas ce que je désirais. Je le voyais comme un fardeau et une mort précoce. J’avais averti Baratheon, mais Robert était Robert. Il avait la tête dure autant que son penchant pour l’alcool était grand. Je commençais à me lasser de cette guerre. Je voulais rentrer chez moi avec mon fils bâtard et rencontrer le fils que Catelyn venait de me donner. Ils étaient les seules motivations qui me gardaient la tête hors de l’eau, je voulais revoir ma famille et vivre avec eux dans le calme. « Ne me faites pas répéter une troisième fois, j’ai horreur de ça. »
Mon ton de voix restait calme malgré tout. C’était un talent que j’avais et là il me servait bien.
Je ne comprends pas cet homme. Son sens de l'honneur, ses valeurs humaines me paraissent presque aussi inquiétants que la folie du roi défunt. Il obéit à une logique qui m’échappe...
Il aurait du me gifler. Mon insolence et mon mépris affiché le justifiaient largement. Mon dédain devant un ainé hautement respectable aurait mérité le fouet.
J'observe l’attitude empesée de son corps de guerrier vieillissant. L'instinct du prédateur me fait sentir une blessure pour expliquer son apathie. Je comprends mieux la lourdeur de ses mouvements.
Sa voix est basse et calme. Je suis attentif presque malgré moi à ses paroles. Je m'interroge... Pourquoi manifeste-il cet intérêt pour mes états d'ame? Pourquoi veut-il connaitre mes raisons?
"Je vous écoute seigneur du Nord. Il semble que je n'ai pas le choix."
J'ai toujours cet air ennuyé qui en exaspère plus d'un. La vérité est que cette blessure me dérange. Ce n'est pas de la compassion. Je ne suis pas encore complétement un prédateur pour négliger un tel avantage sur un adversaire redoutable...
Je regarde le cadavre que je commence deja à oublier. "Vous pensez tout savoir n'est-ce pas?... Je suis l'arme de mon père à vos yeux. Je n'ai pu tuer que par son ordre et pour lui plaire."
J'ai un rictus de dégout "Si vous saviez le nombre de fois ou ce dégénéré a menacé de mort mon père et les miens. Alors pourquoi cette menace aurait été différente des autres? Je n'ai aucun regret. Si il devait revenir, je le tuerais encore et encore. Avoir pris cette vie est la meilleure chose que j'ai pu faire."
Je regarde droit dans les yeux le seigneur du nord
"Depuis que j'ai des souvenirs, j'ai voué ma vie à défendre les miens. Aucune allégeance, aucun serment ne peut rivaliser avec les liens du sang. Je tuerais quiconque... hommes, femmes, enfants, nouveaux-nés dont l'existence menace mon clan"
Je marque un temps d’arrêt pour reprendre sans trace d'émotion
"Je n'ai pas écrasé ce déchet au nom d'une quelconque allégeance à mon père. Je vous suggère d'explorer cette ville sous un regard neuf. Vous trouverez aux endroits stratégiques assez de matières inflammables pour rendre jaloux l'Enfer. Vous et votre armée pathétique auraient grillé comme une simple pièce de boucherie"
Je souris à cette image
"J'aurais allumé moi-même le brasier. Si seulement cela avait un sens... Savez-vous ce que voulait ce roi pour lequel j'aurais du mourir selon vous? Renaitre en dragon sur les cadavres de dizaines de milliers d'innocents. Et faire de ce monde un brasier sur lequel il aurait régné."
J'ai un moment de lassitude
"Si je dois porter le titre de Régicide pour avoir arrêtè cette folie, j'en serais fier"
J’écoutais le Lannister sans perdre de vue qu’il était à double tranchant. Il disait avoir agit pour éviter une catastrophe, ce dont je ne doutais point. Il restait cependant arrogant et au dessus de tout. Je n’avais pas envie de le confronter là-dessus. Ce serait une perte de temps et d’énergie considérable que je n’avais pas envie de gaspiller. Le roi fou portait bien son nom. Il était réellement un malade mental tout comme ceux qui cherchait à prendre le trône de fer. Robert en était un, il était un homme à qui l’on avait enlever son âme sœur, du moins c’était ce que ce dernier croyait. Je n’allais briser ce qui permettait à cet homme d’avancer dans la vie. Je n’étais pas comme ça.
- Protéger et soutenir votre famille est tout à votre honneur Sir Lannister. Nous avions là une qualité semblable soit celle de soutenir notre famille coûte que coûte.
Je changeais de jambe pour m’appuyer. Je restais à la même hauteur que lui. Je baissais les yeux sur le cadavre du roi en soupirant. Où était les enfants de cet homme? Ils devaient bien être quelque part. J’entendais mes troupes à l’extérieur crier victoire. Robert Baratheon avait obtenu le trône de fer. Il me tardait de rejoindre ma forteresse et du coup ma femme. Le Nord me manquait plus que jamais. La chaleur du Sud me rendait irritable et l’odeur de Port-Réal me dégouttait comme jamais.
- Vous porterez le titre de Régicide. Je dirige ici, le temps que le roi Baratheon ne vienne pour son couronnement qui devrait avoir lieu dans les prochains jours. Si vous désirez crier votre victoire sur tout les toits soit, elle vous appartient. Je me permets de vous posez une question. Où sont les enfants Targaryen?
Je ne voulais pas la mort de ces pauvres enfants innocents. Mon but étant d’épargner le peuple le plus possible dans ce massacre. Bien que Jaime n’aurait pas hésité à tuer hommes, femmes, enfants et vieillards au nom de sa famille. Nous étions deux jeunes hommes à cette époque et nous ne nous portions pas dans le coeur de chacun. Je m’approchais finalement du trône de fer. Les épées qui le forgeaient avaient été déformé. Je le trouvais ignoble et totalement de mauvais goût. Jamais je ne m’assoirais sur ce dernier, même si, nombreux étaient les hommes qui pensaient que je serais le meilleur dirigeant pour le trône de fer. S’il n’en tenait qu’à moi le trône serait détruit, mais je n’étais pas le roi et je ne le serais jamais.
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